“Nous sommes dans l’ère du numérique”. Une phrase que nous avons probablement déjà entendu tous, à outrance par moment. Mais c’est aussi une phrase qui caractérise parfaitement bien le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Des téléphones portables intelligents – Smartphones – qui ont quasiment remplacé les ordinateurs, au fameux métaverse de Facebook ou Meta si vous préférez – monde virtuel où tout le monde est connecté à tout moment et peut, entre autres aller au travail virtuellement à partir du confort de son domicile -, en passant par les objets connectés, nul n’est besoin de mentionner l’importance et l’évolution rapide des technologies de l’information et de communication qui, on se doit de l’admettre, ont rendu nos vies faciles.
Autant nous ne pouvons nous empêcher de constater cette évolution ces 10-15 dernières années, autant il semble clairement se former, malheureusement, comme une sorte d’écart ou de gap – comme le diraient nos amis américains – entre l’avancement de ces technologies en occident – même dans certaines régions orientales- et chez nous en Afrique, particulièrement en RDC. Que ce soit dans le niveau de pénétration de ces technologies ou dans leur application à la vie de tous les jours, force est de constater qu’ailleurs c’est un tout petit peu différent, qu’ailleurs c’est meilleur – Grass is always greener, right ? – Il suffit de sortir du pays et de l’Afrique dans certains cas pour voir comment ces technologies ont tellement d’applications dans la vie de tous les jours et comment la vie est plus pratique grâce à elles.
Mais pourquoi cet écart ?
Ceci une question dont la réponse pourrait faire couler beaucoup d’encre – Peut-être même un peu de larmes-, mais je pense que cela se joue à plusieurs niveaux : Dans les objectifs des dirigeants par rapport au numérique, dans la constitution et le cursus scolaire ou éducatif, dans la sensibilisation autour de ces technologies et de leur importance, mais aussi dans leur accès -c.à.d. ce que ça coûte que d’avoir une ou plusieurs de ces technologies à sa disposition-, etc…
Mais la raison qui pour moi est plus frappante et plus impactante est celle de l’accès à ces technologies, notamment à internet. En effet, selon un sondage de datareportal à trouver ici en anglais, en Janvier 2021, seuls 23% de la population congolaise avait accès à Internet, ce qui, en considérant que la population de la RDC est estimée à plus de 90 millions, représente à peine autour 21 millions de personnes. En chiffres, cela semble énorme mais en pourcentage, c’est encore très bas, même pour un pays d’Afrique. Comparé par exemple à d’autres pays d’Afrique comme le Kenya -plus de 80% en 2020-, l’Egypte -plus de 50% en 2020- ou le Nigéria- plus de 70% en 2020, le taux d’accès à Internet est encore très bas. Ces technologies de l’information ou le numérique comme nous aimons le dire chez nous exigeant, pour la plupart un accès à Internet, les chiffres mentionnés ci-haut expliquent donc bien ce fameux écart entre la population congolaise et celle de certains pays d’Afrique ou même du reste du monde quand il est question du numérique.
La livraison de la nourriture à domicile, le taxi à la demande, le paiement en ligne, la consultation médicale en ligne, la chirurgie à distance, la communication instantanée et tant d’autres, ne sont qu’une partie des avantages du numérique et de la numérisation des services qui semble prendre encore du temps à se propager au pays comme cela est le cas ailleurs.
Mais “demain sera meilleur”, comme aiment le dire les kinois; en tout cas c’est ce que nous espérons pour la qualité de vie de notre population
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